Il est facile de penser que « plus il y en a, mieux c’est ». C’est facile parce que c’est le message consumériste qui nous entoure 24 heures par jour, sept jours par semaine.

Avoir plus….. plus de stockage sur le nuage, plus de vitamines pour la santé du corps, plus de puissance l’ordinateur, avoir plus d’amis sur la page Facebook, acheter plus, consommer plus, et être…. plus heureux.

Ces hommes à Mumbai sont riches en valeurs humaines. Ils font partie d’une fraternité naturelle d’où émane un fort sentiment de fraternité.

Je ne dis pas qu’ils ne voudraient pas avoir « plus ». Avoir plus n’est pas une mauvaise chose en soi. Ce n’est tout simplement pas suffisant. Et plus important encore, « avoir plus » n’est pas la solution ultime au manque.

Le principal problème, à mon avis, est que nous confondons « être » et « avoir ». La vie, c’est l’être, pas l’avoir. Notre identité réelle et profonde ne dépend pas de ce que nous avons ou de ce qui nous manque. Elle est fondée sur ce que nous sommes, sur notre cœur et sur notre capacité d’agir comme des êtres humains et non comme des consommateurs.

Le confort matériel est un piège parce qu’il nous enferme dans l’illusion que si nous avançons, si nous prenons le risque de quitter notre soi-disant sécurité matérielle, nous perdrons ce que nous avons gagné. Donc, nous restons dans une inertie artificielle. Il y a toujours un risque dans la vie et la peur de perdre notre confort nous tue. Le drame, c’est qu’en n’acceptant pas le risque d’être vivant, nous perdons le plus précieux de tous les dons : l’opportunité de partager et d’expérimenter, de découvrir, d’innover et de créer.

La fraternité entre ces ouvriers sur la photo n’est pas truquée. Il ne s’agit pas de « fake news ». Je crois que l’homme est naturellement enclin à l’empathie et à la générosité, même si on nous dit que l’égoïsme est un instinct naturel et fondamental. Est-ce bien le cas ? Eh bien, dans ce cas, nous devrions combattre cet instinct, parce qu’il éveille « l’animal » en nous plutôt que l’humain.

Il semble que nous soyons arrivés à un carrefour, où nous devons choisir entre la séparation et l’union, entre la destruction et la créativité, entre le sens de la vie en tant qu’êtres humains, ou une vie sans sens, agissant en tant que consommateurs.

Que devons-nous choisir ? Seulement avoir… ou surtout être ?